Session de rentrée de licence : hommage à Benoît XVI

Le dernier jour de l’année 2022 a été marqué par la mort du théologien, du cardinal et Pape Benoit XVI. Souhaitant rendre hommage au grand théologien que fut Joseph Ratzinger, notre session de rentrée de licence a porté sur la mariologie selon Joseph Ratzinger/Benoît XVI. Pour ce faire, nous avons plongé dans des extraits de ses travaux, mais aussi dans ses homélies afin d’approcher de plus près comment ce pasteur parlait de la Vierge Marie. 

La Vierge Marie est présente dans tous les mystères de l’Église. Comme chacun d’eux doit être regardé dans l’unité des mystères, une bonne mariologie permet un bon équilibre de la foi. Telle est la pensée de Joseph Ratzinger : Marie est lien intime entre tous les mystères, « nexus mysteriorum ». La mariologie nous maintient ainsi toujours dans une bonne christologie : Marie est la personne qui relie l’Ancien Testament avec le Nouveau Testament, car elle fille de Sion ; elle est aussi figure de l’Église ; et c’est en regardant Marie que l’Église est à l’abri des déséquilibres des hérésies. 

Pour autant, le dogme marial n’est jamais premier car Marie s’efface pour que nous regardions son Fils qui seul nous conduit à son Père dans l’Esprit Saint. La mariologie est seconde, sans jamais être secondaire. 

Nous avons aussi réfléchi sur le triple accomplissement de l’Assomption de la Vierge Marie : accomplissement de sa vie terrestre ; accomplissement de son association avec son Fils, et accomplissement de la dimension ecclésiale de Marie. Assumpta, assomption, ne veut pas dire élever, mais être pris. Voilà que la Vierge Marie a été « prise », comme enlevée par Dieu. Cela nous a renvoyé à l’enlèvement d’Élie, si fort au Carmel, celui d’Énoch, ou encore de Jésus. La mort de Marie s’est alors dévoilée à nous comme le lieu où elle est unie à son Fils d’une manière spéciale. 

Enfin, Marie est la pleine de grâce (Lc 1,28). Cette grâce est mystère de relation entre Dieu et sa créature. C’est un don que nous recevons. Comme tout don, il ne nous appartient pas. La grâce me met en relation vitale avec celui qui me la donne, c’est-à-dire avec Dieu. Marie est la créature qui a reçu le plus de grâce afin de pouvoir répondre le plus à Dieu. 

Cette session de rentrée nous a ainsi permis de nous replonger dans les écrits du théologien exceptionnel que fut Joseph Ratzinger. Une chose que je retiens pour la suite de mes études : Ratzinger fut un chercheur de la vérité. Il n’a pas eu peur de repérer ce qui est vrai, même chez des théologiens à la frontière de l’Église. 

Père Pierre Le Thieis

 Etudiant en Licence Canonique de théologie - Deuxième année

 Pour en savoir plus sur le cycle de Licence canonique : https://www.studiumndv.fr/fr/article/3-questions-a-2