« La liberté chez les saints du Carmel »

Nicolas, séminariste au Studium, témoigne de la manière dont il a vécu, avec les séminaristes et les formateurs, lentrée dans le temps de lAvent. Le P. Guillaume Dehorter, ocd, les a faits entrer dans la liberté des enfants de Dieu, telle que nous la présentent les saints du Carmel.

Je garde un souvenir lumineux et paisible de notre récollection d’entrée en Avent, vécue à la maison du Kérith à Venasque.

Guidés sur les pas des saints du Carmel, ces grands témoins de la liberté évangélique, nous avons contemplé leur enseignement. De Thérèse d’Avila à Jean de la Croix, ils nous rappellent que la liberté ne consiste pas à faire tout ce que l’on veut, mais à se libérer de tout ce qui nous empêche d’aimer pleinement. En ce début d’Avent, ils nous enseignent à faire de la place en nous, à désencombrer notre cœur pour accueillir Celui qui vient.

Nous sommes « appelés à la liberté » des fils de Dieu. Cette libération commence par l’écoute et le don de soi, à l’image de la prière de sainte Thérèse : « Je suis tienne, pour Toi je suis née. Que veux-tu faire de moi ? » Mais cette liberté est aussi un combat intérieur, un lent dépouillement des peurs et des attachements qui entravent notre élan vers Lui. C’est le chemin de la nuit de la foi, où l’âme, comme une flamme, se détache peu à peu pour briller davantage.

Et cette liberté, pourquoi est-elle donnée ? Les saints du Carmel répondent : pour s’offrir. La liberté atteint son sommet lorsqu’elle devient don, service, adoration. Elle nous configure à Marie, dont le « oui » libre a changé le cours du monde. C’est devenir, selon une belle expression carmélitaine, « esclaves de l’amour ».

Ces jours de recueillement ont été une grâce. Ils ouvrent cet Avent comme un temps d’affranchissement intérieur, pour accueillir, avec un cœur vraiment libre, la grande nouvelle de Noël : Dieu qui vient nous visiter pour nous délivrer.

Nicolas L.