Témoignages d’ici et d’ailleurs…

À l’occasion des 50 ans du Studium, des anciens de diverses générations témoignent. Leurs états de vie, le temps de leurs études et la suite de leur parcours offrent une diversité saisissante. Un trait pourtant les rapproche : le même désir de rendre grâce pour l’œuvre du Studium, à Celui qui en est l’âme vivifiante, la volonté aussi d’exprimer leur reconnaissance à celles et ceux qui y ont travaillé.

Dieudonné Ahyité (formateur de séminaristes au Bénin – étudiant de 2014 à 2016)

Depuis le 1er Septembre 2024, je suis le Recteur du Grand Séminaire de philosophie Providentia Dei de Parakou au Bénin.
Trois choses essentielles à retenir de mon séjour au Studium :

  • Une découverte de la spiritualité carmélitaine avec le Bienheureux Père Marie-Eugène et les Saints du Carmel.
  • La proximité entre professeurs et étudiants prêtres : j’ai rencontré des aînés pour qui la fraternité sacerdotale passait avant leur mission d’enseigner la vraie doctrine.
  • L’universalité de l’Église : J’ai mieux compris l’universalité de l’Église.

Fatima Castro (NDV, Philippines – étudiante de 2018 à 2021)

Pendant mes années au Studium – marquées par les défis de la pandémie –, j’ai suivi le programme de formation à la transmission de la foi. L’une de mes expériences les plus enrichissantes a été de participer aux séminaires sur les Évangiles selon saint Luc et selon saint Jean, où nous avons étudié ensemble la Parole de Dieu dans un esprit de partage et de réflexion commune.
La présence d’autres femmes – consacrées et laïques – engagées dans l’étude et l’enseignement de la théologie a été pour moi une source précieuse de soutien et d’encouragement. Je suis également reconnaissante d’avoir appris à établir des relations respectueuses avec les hommes – prêtres et séminaristes – et à valoriser notre complémentarité.
Au Studium j’ai compris une chose essentielle : étudier et se former est déjà une mission. C’est ce que je transmets aujourd’hui à mes étudiants.

Laurent Bissara (MEP en Inde – étudiant de 2014-2018)

À travers toutes les difficultés de ma mission depuis sept ans, l’oraison quotidienne, le travail théologique à partir de l’Écriture sont comme des piliers qui me permettent d’avancer malgré tout. Je suis sollicité aussi pour transmettre à mon tour et je m’appuie volontiers sur les enseignements du Carmel et du père Marie-Eugène. J’ai la joie de pouvoir les approfondir dans un dialogue entre ma vie missionnaire, ma vie spirituelle et l’intelligence de la foi.

Marc Passas (CPCR – étudiant de 2005 à 2008)

L’étude à l’écoute de la Parole de Dieu reçue et lue dans la Tradition de l’Église à l’école des saints, en particulier ceux du Carmel et du père Marie-Eugène, pour une forma mentis évangélique au service du Peuple Dieu et du dialogue avec le monde, voici ce que je retiens du Studium. Mais aussi et d’abord peut-être, les visages des personnes côtoyées, plus avancées que moi sur le chemin de la sainteté, et qui habitent encore ma mémoire.

 Edgars Cakuls (Lettonie – étudiant de 1993 à 1997)

La proximité (avec Notre-Dame de Vie) m’a donné une occasion particulière de connaître le chemin spirituel du Carmel, d’apprendre la profondeur de l’Oraison, cette prière qui transforme l’âme. Cette expérience m’a donné un bon fondement pour ma vie de prêtre qui se poursuit depuis 29 ans maintenant.
J’ai été aumônier dans une école puis formateur au Séminaire et je suis actuellement curé d’une très belle paroisse. Et partout j’essaye, avec la grâce de Dieu, de partager humblement tout ce que j’ai reçu pendant les années passées au Studium Notre Dame de Vie.

Luiz Henrique Ferriera (Communauté Pantokrator, Brésil – étudiant de 2010 à 2015)

Aujourd’hui, dans ma mission dans la communauté, je supervise les coordinateurs des divers ministères (prédication, intercession, prière de délivrance, musique, etc.) dans leur formation. Je suis vicaire paroissial dans une ville à la proximité de Campinas.
Il y a plusieurs souvenirs qui m'ont marqués : l'expérience fraternelle et spirituelle d’Église avec des étudiants venants du monde entier, une richesse inoubliable ; la communauté priante de Notre-Dame de Vie des années vécues “en bas” dans la Vallée.
Concernant la formation de façon plus précise, il y a deux aspects qui me viennent tout de suite. D’abord, l’insistance sur la vie baptismale comme étant la source de la vie chrétienne et, par conséquent, le sacerdoce ministériel qui est à son service. Cela y est enseigné et vécu.

 Sr Sonia Ghossein (Religieuse maronite libanaise – étudiante de 1999 à 2001)

Grace au parcours que j’ai eu au sein du Studium, j’ai pu grandir sur le plan personnel, spirituel et académique. Les enseignements reçus, la rigueur méthodologique, la profondeur des échanges et l’accompagnement bienveillant des professeurs ont profondément façonné ma manière de vivre ma vocation religieuse et d’assurer aujourd’hui mes responsabilités.
Dans mon travail pastoral actuel, je constate combien la formation reçue auprès de vous porte du fruit. J’exerce en effet un service d’accompagnement spirituel et d’écoute auprès des clases secondaires à l’école officielle de Deir Al-Ahmar, ou je suis particulièrement attentive aux questionnements des jeunes et à leur cheminement intérieur. Par ailleurs, en tant que responsable du bureau de catéchèse au diocèse, je mets en pratique les outils théologiques et pastoraux au service de l’annonce de la foi et de la coordination catéchétiques.
Pour tout ce que le Studium m’a apporté : ouverture intellectuelle, profondeur spirituelle, solidité doctrinale et sens de l’Église universelle, je vous exprime un immense merci.

 Guilhem Gastal (étudiant de 2016 à 2019)

Après plusieurs années à travailler au Congrès Mission, je constate combien l’amour de l’Église que j’ai reçu au Studium et le travail théologique que j’y ai mené m’ont permis de conduire cette mission au service de l’Église en France. Je n’aurais pas eu le désir ni la volonté nécessaire pour mener à bien cette tâche si je n’étais pas passé au Studium. Vivant à Marseille depuis 2020 je suis maintenant engagé dans le dialogue inter-religieux. Je ne sais de quoi l’avenir est fait, mais ce qui a été planté au Studium me porte et me nourrit encore aujourd’hui.

 Pierre de la Bigne (MEP, Taïwan – étudiant de 2008 à 2014)

Ce qui reste de plus fondamental pour moi est l’ancrage de ma vie spirituelle. Non seulement, d’y avoir reçu les enseignements théologiques sur l’oraison, mais plus encore, que l’habitude de l’oraison s’y soit ancrée, et d’avoir vu mes professeurs prier avec moi pendant ces années.
L’autre aspect qui porte du fruit aujourd’hui fut la vie commune avec la très grande diversité des étudiants. Les amitiés qui se sont nouées avec des étudiants d’Asie ont été décisives pour que je réponde à l’appel aux MEP au cours de ma formation.
Ce qui m’aide aussi aujourd’hui, est le fait que notre étude théologique était principalement centrée sur les textes du magistère, et particulièrement du concile Vatican II. Lorsque l’on part en mission dans une culture tout à fait autre, on a l’impression de partir avec un bagage essentiel et plus communicable.

 William Avenier (étudiant de 2016-2019)

Ces années à Sainte-Garde m’ont aussi appris à connaître les prêtres, les religieux, les communautés, à comprendre leur langage. (…). Ma vie professionnelle n’aurait certainement pas été celle-ci sans mon passage à Sainte-Garde.
Ma vie de baptisé est aussi irriguée par tout ce que j’ai reçu ! Habitant à Lyon, j’anime avec mon épouse une « Fraternité catéchuménale » qui réunit quelques paroissiens, des catéchumènes adultes et des « recommençants » qui veulent achever leur initiation chrétienne. Nous allons lire ensemble l’Évangile de Marc.

Fr. Olivier-Marie Sarr (Abbé de Keur Moussa, Sénégal – étudiant de 2004 à 2006)

En jetant un regard rétrospectif sur le chemin parcouru, je ne peux que rendre grâce au Seigneur pour tout ce qu’il m’a donné de vivre et d’approfondir au cours de mes années de formation, notamment au Studium de 2004 à 2006. Dans ce lieu de formation et de vie, en effet, l’environnement, le cadre de vie, l’interaction avec les étudiants et les formateurs, la vie de prière, la qualité de l’enseignement m’ont profondément forgé et m’ont également permis d’acquérir progressivement les outils nécessaires pour vivre pleinement ma vocation monastique et mieux accomplir convenablement les tâches qui me sont confiées.