Sur les pas du Père Marie-Eugène

À l’occasion des 50 ans de fondation du Studium, les séminaristes, les étudiants et les professeurs se sont mis en route pour un pèlerinage “sur les pas du Père Marie-Eugène”, afin de découvrir les lieux marquants de la vie de ce témoin de Dieu, Henri Grialou (1894-1967), fondateur de l’Institut Notre-Dame de Vie. Embarquez avec nous !

Tout au long de notre parcours, la vie du Père Marie-Eugène a été présentée par les séminaristes et les étudiants, avec le soutien de leurs professeurs. Ensemble, nous avons tous redécouvert la richesse spirituelle de son chemin, entre foi, courage et abandon à Dieu.

Présentation de la vie au séminaire de Rodez par le frère Lucas

Le vendredi, le pèlerinage a débuté à Rodez, sur les traces de la jeunesse d’Henri Grialou. Accompagnés du P. Philippe Arnal, nous avons visité le séminaire et la cathédrale, lieux empreints de prière et de discernement. C’est là qu’ont été évoqués les débuts de sa vocation, ses épreuves, mais aussi les défis de la guerre et ses années de formation au séminaire. C’est à cette période que la lecture d’un ouvrage sur saint Jean de la Croix provoque en lui un véritable éveil intérieur qui le conduit au Carmel — un chemin marqué par un temps d’épreuve, d’attente, d’incompréhension, mais aussi par un abandon confiant à la volonté de Dieu.

Le samedi, la route nous a conduits à Aubin, où se trouve la maison natale du Père Marie-Eugène, dans le quartier du Gua.
Près du lavoir, nous avons écouté le récit de son enfance et médité sur la grâce baptismale, à proximité de l’église paroissiale où il a reçu ce premier sacrement, lieu qui rappelle la source de notre vocation chrétienne et l’appel à la sainteté.

La journée s’est poursuivie par une messe à Valzergues, célébrée dans une ambiance festive avec les paroissiens des environs — parmi lesquels se trouvaient des membres de la famille du Père Marie-Eugène —, suivie d’un repas convivial, animé par des chants et de la musique jouée par les séminaristes du Séminaire Redemptoris Mater.

L’après-midi, la visite du château de Graves, ancien petit séminaire, a permis de mieux comprendre la formation spirituelle du jeune Henri et sa profonde amitié avec sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, qui l’a accompagné tout au long de sa vie.

La journée s’est achevée à Villefranche-de-Rouergue, avec un temps d’oraison à la chapelle de la Sainte-Famille, la visite du tombeau de sainte Émilie de Rodat, l’autre sainte aveyronnaise, et de la collégiale. Le soir, nous avons été accueillis à Villeneuve-d’Aveyron par le P. Patrick Tourolle, ancien du Studium. Là, nous avons savouré un dîner aveyronnais typique, dans la joie et la bonne humeur : aligot-saucisse au menu !

Le dimanche, la joie et la reconnaissance ont marqué la dernière étape du pèlerinage. Notre groupe s’est rendu à Conques pour visiter l’abbatiale Sainte-Foy et admirer son célèbre tympan, présenté par le frère Guillaume, séminariste.Présentation du tympan de Conques par frère Guillaume

Après un temps d’oraison, la journée s’est poursuivie à Ceignac, où a été évoqué le lien profond entre Henri Grialou, Notre-Dame de Ceignac et Notre-Dame de Vie.
Un pique-nique fraternel, suivi d’une démarche jubilaire et d’une messe présidée par Mgr Meyer, évêque de Rodez, a conclu cette belle aventure spirituelle avant le retour vers Sainte-Garde.

Il convient de souligner que les trajets en bus entre les différentes étapes ont eux aussi été empreints de joie : les participants chantaient, jouaient de la musique et partageaient fraternellement leurs expériences.
Le voyage de retour vers le Studium a été l’occasion d’un riche moment de partage, où chacun a pu exprimer ce qui l’avait le plus marqué au cours de ces jours intenses, vécus à la lumière de la vie du Père Marie-Eugène. 

Un pèlerinage de foi et de reconnaissance

Ces trois jours de marche, de prière et de fraternité ont permis à chacun de mieux connaître le Père Marie-Eugène et de raviver le feu de sa propre vocation.
À travers les paysages de l’Aveyron, les rencontres, les chants et les moments de prière partagée, la communauté a rendu grâce pour 50 ans de fidélité, de formation et de mission. Un pèlerinage porteur d’espérance, qui laisse dans les cœurs une lumière durable et un profond désir de suivre, à notre tour, les pas du bienheureux Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus.

Edvandro Pinto, séminariste, communauté Pantokrator